Luttons contre la violence à l’égard des femmes africaines
Dans les pays africains, comme ailleurs dans le monde, les femmes sont constamment exposées aux violences de tout genre. En couple, en famille, dans la société ou même au travail, le harcèlement est désormais dans le quotidien des femmes. Ce fléau n’est pas sans inconvénient sur la vie des filles et femmes qui en sont victimes. Il urge alors de trouver une solution contre les violences à l’égard des femmes africaines.
Quelle est la nature des violences faites aux femmes africaines ?
Les violences à l’égard des femmes africaines sont présentes dans les différentes régions du monde. Et ce sous différentes formes. En famille, au travail, dans les maisons pénitentielles, la femme est toujours lésée dans ses droits. Dans le couple, une femme peut être victime de violence psychologique, violence verbale, ou violence économique. Les violences sexuelles, physiques, ou sociales sont également très courantes.
En famille et en société, une femme peut être confrontée aux violences telles que : l’excision, le mariage forcé. Sur son lieu de travail, la femme peut également subir des harcèlements sexuels, etc.
Comment se manifestent les violences basées sur le genre ?
Les violences faites aux femmes sont légion. Les femmes violentées s’excusent constamment. Pour peu, ces femmes se mettent en courroux. En présence des hommes, les femmes victimes de violence ont du mal à s’exprimer, surtout s’il s’agit de leurs époux. Ces types de femmes cachent leurs blessures lorsqu’elles sont victimes de violences physiques. Ce sont des femmes qui se laissent emporter à la tristesse, la solitude. Et même parfois, celles-ci se livrent à la consommation de stupéfiants (drogue ou alcool).
Les hommes responsables de ces actes n’hésitent pas à rabaisser la femme en public. Ces hommes dominent les femmes lors des conversations. S’il s’agit d’un couple, ces femmes sont surveillées constamment, surtout lorsqu’elles sont au travail. D’autres hommes empêchent même leurs femmes de fréquenter d’autres personnes même leur famille. Ces types d’hommes mentent pour paraître bien en public. Au moins, certains hommes qui refusent de s’engager en couple mettent-ils peut-être leur femme à l’abri des violences !
Quelques exemples de violences à l’égard des femmes africaines
Environ chaque six heures, une femme sud-africaine perd la vie suite aux violences conjugales. Au sud du Sahara, 39 % des filles mineures (âgées de moins de 18 ans) sont mariées de force. Les crises sociopolitiques constituent également des foyers de violences sexuelles pour les femmes. Les hommes de l’armée et des groupes rebelles transforment les femmes en objet sexuel.
Au Kenya, un policier a battu à mort sa femme. La raison était simple : celle-ci n’avait pas de la viande à servir au repas du soir. Les faits se passaient en 1998, courant du mois de décembre. Malheureusement, la jeune femme alors âgée de 28 ans ne survécut pas à cette violence. En Éthiopie, et en Tanzanie, de nombreuses femmes dans les villages sont constamment victimes de violence conjugale. Selon les chiffres (2003), 47 % des femmes kényanes ont été tuées à cause des violences au sein de la famille.
Conséquences des violences à l’égard des femmes africaines
Les violences à l’égard des femmes en Afrique ont de lourdes conséquences. Face à ces violences, les femmes sont victimes de plusieurs maladies et infections sexuelles. Quand ces filles ou femmes victimes de violence contractent une grossesse, elles ne peuvent se faire avorter. De fait, ces femmes (ou filles) se livrent à des avortements clandestins. Les statistiques dans le monde révèlent un taux de 13 % de décès enregistrés dans ces cas.
Ces femmes sont stigmatisées et troublées psychologiquement. Face aux violences conjugales, les femmes qui en sont victimes sont plus exposées à un sentiment constant de peur. Et ceci, contrairement aux hommes qui en sont victimes. Ces femmes ou filles ont un dégoût de la vie, et développent une incertitude en leur capacité à réussir.
Que font les États face aux violences à l’égard des femmes africaines ?
Il incombe aux États d’être les premiers acteurs de la lutte contre ces violences à l’égard des femmes. Déjà en 1979, à l’échelle internationale, il s’est tenu la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’endroit des femmes. De nouveau, en 2003 s’est tenu le protocole de Maputo portant sur les droits des femmes africaines.
En Afrique, la FIDH se donne pour mission quotidienne de faciliter aux filles ou femmes victimes de violence, l’accès à la justice. Elle encourage les femmes victimes de harcèlement à dénoncer les hommes responsables de ces actes. Et elle incite les pays du monde à prendre des mesures radicales et efficaces.
Autres dispositions à mettre en œuvre pour lutter contre les violences faites aux femmes
Face aux violences sexuelles (mutilations génitales, harcèlement, viol, etc.) faites aux femmes, l’État devrait prendre des sanctions graves. Des centres d’assistance médicale et/ou psychologique devraient être ouverts pour les victimes. Le personnel de la police doit être suffisamment informé de façon à vite prendre en charge les plaintes des femmes. Tel doit être le cas pour les hommes de droit et de justice.
Il serait judicieux de penser à réparer les dommages causés aux victimes. Pour cela, l’État doit prévoir des soins sanitaires pour ces filles et femmes. Particulièrement pour les filles, l’idéal serait de penser à leur éducation (scolaire ou autre formation). Pourquoi ne pas accorder aux femmes la participation aux prises de décision ? Surtout en matière de violence faite aux femmes.
De par le monde, les filles et les femmes sont victimes de différentes formes de violence. Pourtant, plusieurs textes juridiques existent dans les pays, et à l’international pour protéger les droits de la femme. Malgré cela, le fléau ne recule pas, et ceci notamment en Afrique. Il urge alors que les États prennent des solutions radicales contre les violences à l’égard des femmes africaines.